Vers une revalorisation du salaire des docteurs
Interviewée le 10 février dernier sur BFM Business, Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, est revenue sur la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPRR), qui entrera en vigueur en 2021.
Pour rappel, la LPRR prévoit les budgets et l’investissement de l’Etat dans la recherche, sur une échéance de sept à dix ans. L’objectif affiché par le gouvernement à l’annonce du projet de loi était de « redonner à la recherche de la visibilité, de la liberté, et des moyens ».
Après être revenue sur la nécessité d’inculquer aux jeunes chercheurs la connaissance du monde de l’entreprise, Frédérique Vidal a également souligné l’importance de soutenir l’emploi au sens large, et pas seulement dans le monde académique.
Elle a rappelé les 3 enjeux prioritaires de la loi, sur lesquels trois groupes de travail ont formulé leurs propositions :
- Renforcer la capacité de financement des projets, programmes et laboratoires de recherche
- Conforter et renforcer l’attractivité des emplois et des carrières scientifiques
- Consolider la recherche partenariale et le modèle d’innovation français
Sur la question cruciale du salaire des jeunes chercheurs et des métiers de la recherche, la Ministre avait annoncé lors de la cérémonie des vœux à la communauté de l’enseignement supérieur un montant de 120 millions d’euros consacrés à la revalorisation des carrières en 2021. Elle confirme et annonce une première étape d’ici 2021, qui consistera à porter à 2 SMIC minimum le salaire à l’embauche de tout chargé de recherche ou maître de conférences (contre 1,3 à 1,4 SMIC aujourd’hui). 26 millions d’euros devraient ainsi être affectés à la remise à niveau des débuts de carrière. Pour la ministre, il s’agit de « permettre à un jeune chercheur de constater dès le début de sa carrière, qu’il trouvera en France les mêmes opportunités que celles qu’il pourrait saisir à l’étranger. »